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Les charcutiers s’adaptent à une conjoncture difficile

En dépit de cours de la matière première particulièrement bas en 2003, l’industrie charcutière est loin d’afficher des résultats économiques triomphants. « Certes les marges se sont globalement plutôt améliorées, mais les volumes vendus ont à nouveau baissé », tempère Robert Vollut, le président de la Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs et transformateurs de viande (Fict). Plusieurs indicateurs ont de quoi rendre soucieux les 350 industriels du secteur qui se retrouveront aujourd’hui à Paris en assemblée générale : baisse de la consommation apparente de charcuterie-salaison (-0,4 % en 2003, -0,8 % au premier trimestre 2004, selon Secodip), effritement de la hausse de la production en volume comme en valeur.

Quant au traiteur, naguère eldorado des entreprises, il brille un peu moins. En 2003, les produits traiteurs ont connu une croissance plus faible en volume (+8,3%) mais aussi une moindre valorisation, le chiffre d’affaires additionnel s’effectuant désormais grâce aux MDD et aux 1ers prix et moins grâce aux marques, ce qu’avaient noté les industriels spécialisés du secteur, lors de l’AG du Synafap.

Une campagne nationale en septembre

Robert Vollut, à la tête de la FICT depuis 2002, ne veut pourtant pas céder au pessimisme. « La baisse de la consommation de viande touche toutes les espèces et tous les secteurs, relève-t-il. L’important, c’est que nous soyons toujours capables d’innover et de proposer un produit moderne». Les résultats de l’étude menée par IPSOS à la demande de la FICT sur l’image de la charcuterie présentés aujourd’hui devraient rassurer ses adhérents. « Les jeunes considèrent la charcuterie comme un produit pratique, bon et plutôt peu onéreux. Il y a des éléments modernes et d’avenir là-dedans », se réjouit M.Vollut.

Pour transformer cette appréciation en chiffres, la FICT est en train de préparer une campagne nationale de communication sur la charcuterie au sein d’Inaporc, révèle Robert Vollut. Ce sera une des premières actions menées par la Fict au sein de l’interprofession, officiellement créée le 1er janvier 2004.

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