Les charcutiers en état d’alerte face à la hausse des coûts
Les industriels de la charcuterie, en « état d’alerte » face à la hausse de leurs coûts, réclament une augmentation équivalente de leurs prix, de 10 à 15 %, dans un communiqué publié hier. « La pénurie s’installe en Europe et les prix flambent » sur le marché de la viande porcine, et « les industriels de la charcuterie cuite et les salaisonniers ont de grandes difficultés à répercuter la hausse de leurs coûts dans leur prix de vente », explique la Fict. Son président Robert Volut a porté ce message devant quelques parlementaires, réunis hier soir à l’Assemblée nationale par le Cercle des amis de la charcuterie. « Des abatteurs vont vendre en Chine et en Corée les viandes qui nous sont indispensables pour fabriquer des andouillettes, du pâté de campagne, des rillettes et du saucisson sec », a-t-il signalé.
Et de dénoncer : « les grandes enseignes du commerce alimentaire (qui) ne veulent pas tenir compte de nos coûts et nous enfoncent dans les déficits ». Les entreprises « ne pourront faire face à cette situation longtemps, compte tenu de leurs marges nettes déjà très faibles (moins de 1 % du chiffre d’affaires) et de la hausse des autres coûts de production (énergie, emballages, contribution éco-emballages, main-d’œuvre…) », prévient la Fict, qui souligne la faible capacité de résistance du secteur, constitué d’une part importante de PME.