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Les chaînes baissent leurs prix et le font savoir

Depuis hier, les enseignes de restauration communiquent fortement sur leur politique de prix pour mettre en avant leurs engagements sur la baisse de la TVA. Selon le syndicat de la profession, 30 produits de leurs cartes affichent en moyenne un prix en baisse de 10 %.
Les chaînes de restauration ont voulu marquer le coup. Elles se sont consacrées depuis l’annonce par le gouvernement de la baisse de la TVA à 5,5% à la mise en place de leur politique de prix. « Les chaînes ont voulu rendre très visible cette baisse de la TVA, c’est un signe fort pour relancer la consommation dans nos établissements », a indiqué Philippe Labbé, président du Syndicat national de la restauration thématique des chaînes (SNRTC), et également président du directoire de Courtepaille. Regroupant une quinzaine d’enseignes (CA HT : 1,38 Md € en 2008), dont depuis peu RestauMarché (Les Mousquetaires), le syndicat affirme que toutes les enseignes vont jouer le jeu et vont même aller au-delà des engagements pris lors de la signature du contrat d’avenir. A en croire le premier baromètre réalisé par le cabinet de conseil, Labor Action, mandaté par le SNRTC, les baisses avoisinant en moyenne les 10 % concerneront plus de trente produits ou boissons. Le café reste symbolique et enregistre une baisse moyenne de 13,3 % pour les huit enseignes qui ont constitué le panel de ce baromètre « Resto Market Survey ». Ce panel devrait être élargi à l’ensemble des adhérents pour le prochain baromètre d’automne 2009. La restauration traditionnelle dans son ensemble a beaucoup souffert, ces derniers mois, notamment au premier semestre 2009, même si au mois de juin, l’activité semble redonner des signes de vigueur. Voulant retrouver des volumes dans leurs établissements, chacune des en­seignes rivalise d’idées pour mettre au point leur communication.
Par­mi elles, l’enseigne « Chez Clément », propriété du groupe Frères Blanc, va proposer douze produits à prix réduits, dont l’entrecôte qui passe de 29,90 à 26,40 euros, les profiteroles de 7,90 à 6,90 euros, le menu enfant de 8,50 à 7,50 euros. « Nous avons choisi ces produits car ils sont considérés comme des produits phares par nos consommateurs », souligne Jean-Michel Texier, président du directoire du groupe Frères Blanc, ajoutant « le premier semestre n’a pas été terrible, nous attendons beaucoup du mois de juillet ». Courtepaille an­nonce de son côté des baisses de prix jusqu’à -20 % sur plus de 40 plats, menus et boissons. Le faux-filet baisse ainsi de 3,6 % à 13,20 euros et le steak tartare de 5,6 % à 13,50 euros. Autre engagement pris par certaines chaînes : les salaires. Léon de Bruxelles et El Rancho vont augmenter les salaires de leurs em­ployés de 3%.
Quel futur « mix des ventes » ?
Même si peu de professionnels se risquent à faire des prévisions sur l’impact de la baisse de la TVA, tous en attendent beaucoup. « Nous pensons qu’avoir un positionnement prix ne peut qu’encourager les repas hors domicile et développer ce marché. La France est très en retard dans ce domaine (…) », souligne Philippe Labbé. Une inconnue subsiste. Quelles vont être les réactions des consommateurs ? « Nous som­mes préoccupés par le mix de nos ventes. Les consommateurs vont-ils aller vers des produits dont le prix baisse au détriment d’autres références ? La baisse de la TVA aura sûrement des conséquences », s’interroge Laurent Caraux, président fondateur de la Chaîne El Rancho et président d’honneur du SNRTC.

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