Les céréaliers français s’emballent pour l’Ukraine
«Hier, on appliquait le plan. Aujourd’hui, les Ukrainiens doivent dégager de la valeur ajoutée pour se développer », résume le directeur de l’usine Lactalis de Nikolaïev Une quinzaine de journalistes de l’Association des journalistes agricoles (AFJA) a effectué un déplacement en Ukraine du 10 au 17 mai dernier.. Ce pays de taille équivalente à la France souffre de l’ombre de son voisin, la Russie, au PIB trois fois supérieur. Mais l’Ukraine dispose pour sa part d’un fabuleux potentiel agricole. Sa force : ses légendaires terres noires, parmi les plus productives de la planète. Elles font rêver et sont largement convoitées par les agro-industriels de l’Ouest. En 2008, l’Ukraine a fait sa meilleure récolte céréalière depuis l’indépendance, suscitant un enthousiasme malheureusement vite douché par le retournement brutal des marchés. La crise, particulièrement forte sur place, a révélé les retards accumulés, notamment en matière de stockage et de logistique. Plongée actuellement dans une forte récession, l’Ukraine voit reculer les pans entiers de son économie qui avaient contribué à son essor. Sur un plan politique, le pays semble paralysé et attend avec impatience le résultat des élections présidentielles de janvier 2010. Pourtant, en signant son entrée à l’OMC le 16 mai 2008, l’Ukraine a pleinement confirmé sa vocation exportatrice. Et relance d’autant les implantations étrangères dans le pays. Les Français ne sont pas en reste, figurant en deuxième place parmi les investisseurs européens.