Aller au contenu principal

Les bouchers bretons ont du cochon sur paille

La marque se situera entre le standard et le label. Avec des contrôles de Porc Tradition Bretagne.

La jeune et dynamique fédération régionale des bouchers-charcutiers de Bretagne (450 adhérents, soit 60 % de la profession bretonne, selon ses chiffres) fait feu de tout bois pour proposer à son aimable clientèle des produits introuvables ailleurs. Le 15 janvier prochain, les premières pièces de viande de porc marquées « Notre cochon élevé sur paille » arriveront dans quelques uns des étals des artisans bouchers bretons intéressés par la démarche.

Les artisans sont propriétaires de la marque au travers de leur fédération. Selon son président, Jean-François Guihard, boucher à Malestroit (Morbihan), elle correspond à un niveau de qualité intermédiaire entre « le standard et le label. Nous avons une clientèle qui souhaite un produit de qualité moins cher que les produits labellisés », dit-il. Les animaux nés en Bretagne, Pays de la Loire ou Normandie ne vivent sur paille qu’à partir de la 12e semaine, soit à la moitié de leur vie environ. Pour atteindre le poids de 105 kilos maximum avec un taux minimum de 61 % de TVM, il leur faut, en effet, de 24 à 26 semaines d’engraissement. Ils bénéficient alors d’un enclos de 1,2 mètre carré chacun et sont nourris d’une alimentation composée à 60 % de céréales ou plus. Gad (Finistère) se charge de l’abattage et de la commercialisation des carcasses, avec des grossistes dans le Grand Ouest.

« Ce cahier des charges est différent d’un signe de qualité (CCP, porc fermier, label rouge) parce que les contrôles, c’est nous qui les effectuons et non un organisme certificateur», explique Jean Stéphane Blanchard, directeur de Porc Tradition Bretagne (PTB en Ille-et-Vilaine), groupement qualité auquel les artisans bouchers bretons ont confié le pilotage de la production. Les contrôles « faits maison » autorisent une économie substantielle pour vendre cette viande 18 centimes du kilo en plus du standard, soit moins que le prix d’un label rouge. Les producteurs reçoivent 14,5 centimes de cette plus-value, et le comité de suivi de la marque 3,5 centimes.

18 centimes de plus par kilo

Ce comité formé de tous les maillons de la filière (producteurs, abatteur, grossistes, bouchers) valident les nouvelles candidatures et gèrent la communication. Les artisans bouchers démarreront, début 2006 avec une petite production de 100 porcs/semaine, mais l’offre pourrait rapidement être multipliée par 2 ou 3. Ce cochon sur paille sera suivi en mars d’une autre marque des bouchers bretons, toujours de qualité intermédiaire : « notre veau élevé dans nos campagnes » au lait entier. « Nous pourrons ainsi valoriser tous ces animaux de qualité que nos bouchers achètent directement chez les producteurs sans pouvoir valoriser la qualité de leur viande », se félicite M. Guihard.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio