Les betteraviers préfèrent le marché européen
Privilégier l’approvisionnement européen en sucre, plutôt qu’exporter ; telle est la position de la Confédération générale des planteurs de betterave (GGB), exposée dans le rapport d’activité édité pour l’assemblée générale qui se tiendra ce mardi 7 décembre. Sur le court terme, la CGB réclame le reclassement dans le quota d’une partie de la production hors quota. Cela concerne jusqu’à 1 million de tonnes sur une production française de 31,3 millions de tonnes, dont 35 % hors quota. Selon la répartition prévisionnelle des débouchés 2010-2011 de la production hors quotas, 3,5 Mt seront transformés en éthanol, 3,5 Mt aussi en alcool, 1,5 Mt iront dans l’industrie chimique et 1 Mt est sous contrat d’export. Reste 1,5 Mt de sucre excédentaire. La CGB met en question les « flux inutiles » d’importations et d’exportations sur pays tiers. Des importations qui seraient moindres si le prix de marché européen fléchissait un peu. En cette fin d’année, le prix de la betterave hors quota flirte avec son record du printemps dernier. La très bonne valorisation du sucre à l’export ne durera peut-être pas. Et elle ne vaut pas une vente sur le marché intérieur. Privilégier le marché européen est aussi la position à long terme de la CGB, qui défend le maintien du règlement sucre actuel au-delà de 2014.