Les apparatchiks en congrès
Un communiqué nous a informé il y a quelques jours de la tenue des « premières assises sur l’organisation professionnelle », les 10 et 11 avril dernier dans le cadre chic de Roland Garros. La manifestation était organisée par le Cedap, une sorte « d’organisation professionnelle des organisations professionnelles », ou plutôt un club de dirigeants aux appellations variées : délégué général, directeur, secrétaire général. Bref, le cercle de ceux qui font tourner les centaines de syndicats et fédérations en tout genre que compte notre pays. Comme l’agroalimentaire est le champion toutes catégories en matière de densité syndicale, rien d’étonnant à ce que l’annuaire du Cedap, que nous nous sommes procurés, ne ressemble à un who’s who du secteur. Y cohabitent des agricoles, comme Bruno Scherrer (légumes) avec des patrons de fédérations d’industriels (comme Catherine Chapalain, Ania). Les défenseurs de la coopération comme Eric Guillemot (Coop de France), côtoient des chantres du libéralisme comme Pierre Neuviale (FNA) ou Hugues Pouzin (ex-Fedepom, aujourd’hui CGI). Après ces Assises, ne reste plus à nos directeurs qu’à organiser une AG, lever une cotisation et trouver une agence de communication pour créer un nouveau logo.