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Les allergies de mieux en mieux quantifiées

Le phénomène des allergies alimentaires est de mieux en mieux appréhendé par les scientifiques, réunis récemment à Istanbul. De quoi aider les industriels à affiner leur étiquetage.
17 millions d’Européens seraient concernés par les allergies alimentaires IgE médiées, dont 3,5 millions de moins de 25 ans. Les ingrédients induisant le plus de symptômes dans l’Europe de l’Ouest sont les fruits frais et les légumes, alors que dans les pays anglo-saxons, noix, noisettes et arachides sont les plus dangereux. Les allergies aux fruits de mer et aux poissons dominent en Scandinavie. L’allergie au céleri est particulièrement présente en Europe centrale. Plus de 60 % des porteurs d’allergies alimentaires seraient des femmes. Chez les enfants, les risques d’anaphylaxie sont principalement dus au lait, aux œufs et aux noix. Autant de données fournies lors du récent congrès de l’Académie européenne d’allergie et d’immunologie clinique (EAACI) qui rassemblait plus de 7 900 médecins et spécialistes à Istanbul, du 11 au 15 juin, et consacrait plusieurs séminaires aux allergies alimentaires. Car les données quantitatives sur le phénomène restent encore parcellaires et les scientifiques tentent de trouver un consensus sur la manière de les identifier. Notamment, il est très difficile de prédire qui risque de faire une réaction sévère pouvant conduire au décès.
Le « peut contenir » potentiellement dangereux
Il s’agit non seulement de mieux prendre en charge les allergiques du point de vue médical, mais de comprendre le poids psychologique de cette particularité. Le Dr Anthony Dubois (Pays-Bas) a montré que la qualité de vie perçue était moindre chez les personnes présentant des allergies alimentaires que chez les diabétiques, car elles ne sont jamais certaines de ce qu’elles mangent ni de leur réaction. Heureusement la mortalité est très faible. Pour le Dr Anthony Frew (Royaume-Uni), l’incertitude constitue l’un des problèmes de l’étiquetage « peut contenir » ou « may contain » : « Un adolescent allergique qui consomme des céréales indiquant « susceptible de contenir des noix » se sent rassuré s’il en a mangé sans réaction. Au point de consommer des produits qui contiennent réellement des noix et d’avoir une réaction violente : ce type d’étiquetage est dangereux car il est faussement rassurant ».

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