Les agriculteurs invités à s’assurer contre les risques climatiques
Des assurances de «pérennité» proposées par les compagnies d’assurance ou les mutuelles devraient offrir aux agriculteurs une meilleure couverture des risques climatiques en place du Fonds national de garantie contre les calamités agricoles (FNGCA), estime le rapport du député UMP Christian Ménard, remis hier à Hervé Gaymard. Pour assurer les récoltes, ce chargé d’une mission parlementaire, député du Finistère, propose une nouvelle philosophie avec une garantie qui protégerait une large palette de productions végétales et animales contre les principaux accidents climatiques : grêle, gel, sécheresse, pluie, etc...Alors que les agriculteurs français ont été affectés en 2003 par le gel, la sécheresse et les inondations, réduisant considérablement le niveau des récoltes, le seul risque agricole traditionnellement assuré jusqu’à présent est la grêle. Pour M. Ménard le projet «d’assurance pérennité», basée sur une complète mutualisation des productions et des risques» permettrait « une couverture d’environ 65% en moyenne du chiffre d’affaires contre environ 30% avec le FNGCA». Les sommes actuellement affectées au FNGCA pourraient servir, dans une proportion d’un taux de 25 à 35%, à une «prise en charge des cotisations ou primes» des agriculteurs qui désireraient s’assurer. Le coût total de cette assurance «pérennité» serait, estime M. Ménard, de l’ordre de 600 millions d’euros, dont 150 ou 210 M EUR de «dépense publique», contre 310 M EUR actuellement consacrés (dont 160 M EUR au titre du FNGCA) par les Pouvoirs Publics - sur la base des 20 dernières années - à la couverture des dommages climatiques.