Léon-Tréguier fête 40 ans de développement
La coopérative Léon-Tréguier (Landivisiau, Finistère) commémorera ce week-end (12-13 mai) quarante ans dans la production porcine, en organisant deux journées portes ouvertes chez un jeune éleveur de Plouvorn où ont été reconstitués une ferme et une maison typique du milieu des années 1960.
Deux jours durant, cette exploitation constituera « une formidable machine à remonter le temps », indique le directeur de la coopérative, Thierry Le Gallou. Dans le landerneau porcin, LT figure au 4 e rang des groupements français, selon son président François Palut qui sort de son classement les unions de groupements.
La coopérative a produit l’an passé1,050 million de porcs charcutiers dans 110 exploitations (165 éleveurs), situées principalement sur le Finistère et un peu les Côtes d’Armor. Autant les quarante premières années de la coopérative ont été marquées par un développement quasi-continu de la production, autant l’enjeu, désormais est d’essayer de la maintenir.
« Dans les prochaines années, la production devrait rester stable, mais avec un nombre de sites de production divisé par deux », prédit François Palut, président de la coopérative depuis six ans, qui devrait passer la main à l’issue de l’assemblée générale de la coopérative, le 25 mai prochain. Principal frein : l’environnement, même si 40 stations traitent les excédents des effluents d’élevage de 68 exploitations, soit « 80 % des excédents du groupement », précise Palut. Mais partie de la production de LT se situe dans les bassins versants en contentieux avec la France.
De niveau BTS à niveau ingénieur
Le diplôme requis pour s’installer en production porcine, généralement de niveau BTS, devrait évoluer vers celui d’ingénieur agricole, pour l’ouverture d’esprit. Pour faciliter la transmission des entreprises porcines, de taille importante chez LT (400 à 420 truies contre 220 en Bretagne), la coopérative mène une réflexion qui pourrait la conduire à créer un fond pour soutenir le jeune éleveur lors de son installation.
LT ne devrait rien changer, en revanche, à son organisation commerciale, fondée sur une farouche indépendance de ses adhérents vis-à-vis des fabricants d’aliments et des industriels. Depuis 2002, c’est la société Initia -constituée avec les groupements Porfimad et Poraven-, qui commercialise tous ses cochons au Marché du Porc Breton. Et lorsque les cours ne sont pas bons, c’est Initia, ici avec une dizaine de groupements, qui exporte des cochons vivants pour soutenir les cours du porc en France.