L’échalote française repart en guerre contre l’échalote de semis
La section nationale de l’échalote rouvre les hostilités contre les échalotes issues de semis, qui représentent 12,5 % des 40 000 t produites en France (30 000 t en Bretagne). Dans le collimateur de l’organisation professionnelle française, un semencier hollandais inventeur des principales variétés d’échalotes issues de semis, accusé de tromperie du consommateur en vendant de petits oignons comme des échalotes. « Nous avons transmis le dossier au ministère de l’Agriculture qui doit prendre contact avec son homologue néerlandais et les autorités européennes, explique Pierre Glébart, animateur marketing à la section nationale. Mais dès à présent, nous demandons le retrait immédiat de ces graines du marché. » Les Français ont une grande tradition de la plante liliacée dont ils sont les premiers producteurs européens. Dans les années 2000, ils ont dû batailler ferme contre des semenciers néerlandais qui voulaient mettre sur le marché des variétés hybrides entre oignon et échalote, tout à fait adaptées à la mécanisation alors que l’échalote française est récoltée main. L’Europe a finalement tranché en 2007. Les variétés néerlandaises ont été acceptées au catalogue européen des semences, à condition de les identifier comme « issue de semis », par opposition à l’échalote française, dite « de tradition ».