L’écart se creuse fortement entre les revenus agricoles
En 2012, le revenu moyen des exploitations agricoles s’est élevé à 38 300 euros par actif, son plus haut niveau depuis 25 ans, selon les chiffres publiés hier par la commission des comptes de l’agriculture de la Nation. Le revenu de la ferme « France » progresse ainsi de 9,4% par rapport à 2011. Une évolution globalement positive qui cache des disparités sectorielles et départementales très fortes. Stimulé par la flambée des prix des céréales et des oléoprotéagineux, le résultat courant avant impôts de l’ensemble des exploitations de grandes cultures bat son record de 2007 pour atteindre 76 500 euros en moyenne par actif non salarié. Ainsi dans certaines régions céréalières (Centre, Ile-de-France et Haute-Normandie), l’augmentation du revenu frôle voire dépasse 50%. A l’inverse, face à la hausse des coûts de l’alimentation animale, le revenu des éleveurs bovins s’est stabilisé à 17 100 euros, tandis que celui des éleveurs bovins laitiers pâtissant également de la baisse de la collecte s’est replié de 17% à 24 700 euros. Le résultat national moyen des élevages ovins et caprins accuse une nouvelle baisse pour atteindre 16 500 euros. Le revenu de l’élevage hors-sol progresse de 25% à 39 000 euros. La situation s’améliore pour l’arboriculture (+9,3% à 27 100 euros) et la production légumière (+94%, par rapport à la difficile année 2011, à 39 400 euros).