Le vin français dans une période de turbulences
Aux deux tiers de la campagne de commercialisation de la vendange 2008, le bilan économique est décevant pour la filière viniviticole française. Les volumes commercialisés sont réduits, conséquence en partie de la faiblesse des disponibilités (faible récolte et stocks réduits). C’est ce qu’a constaté la semaine dernière le conseil spécialisé vins de FranceAgriMer, présidé par Jérome Despey. La modicité de l’offre ne s’est cependant pas traduite par une hausse des cours des VQPRD rouges, les blancs ayant enregistré une tendance plus ferme. En vins de table et de pays, les transactions ont repris fin mars à une cadence plus normale pour cette période. Mais après 39 semaines de campagne, le déficit commercial reste important, aussi bien en vins de table qu’en vins de pays. Sur cette période, les cours des vins de table et de pays rouges et rosés restent comparables à ceux de l’an dernier ; mais les propositions de prix et les transactions non encore enregistrées de ces dernières semaines vont plutôt dans le sens d’une orientation baissière pour l’ensemble des catégories. D’autres signes font craindre des jours difficiles pour la filière française du vin. Depuis le début de l’année, les exportations sont à la peine, concurrencées notamment par les vins de l’hémisphère sud. La consommation taxée pour le premier semestre de la campagne est en retrait de 9 %. Enfin, les achats de vins tranquilles par les ménages sont passés de 47 à 43 litres annuels en 2008.