Le veau sous la mère s’interroge sur son avenir
Réunis le 10 juin à Brive en Corrèze, les fédérations bovines de sept départements du massif central section « Veau sous la mère » ont débattu de leurs préoccupations. Menés par le président Alain Cazaud, les entretiens ont porté sur la renégociation de la PAC et ses effets, ainsi que sur les dossiers sensibles du moment. Parmi eux, celui des aides réclamées par les éleveurs en matière de « qualité pour les produits haut de gamme » pour lesquelles le ministère a été sollicité. Pour Gilbert Delmond, vice-président de la section « cette aide venue de la PAC correspond tout au fait à notre action, aux critères que nous appliquons, à notre label rouge détenu depuis 1971. ». Le ministre n’y serait pas opposé, et la réponse est en attente.
On a évoqué également les contraintes européennes en matière de « bien être des animaux » pour lesquelles les professionnels estiment avoir anticipé avec l’installation des cases collectives, et réclament à ce sujet « une évocation en toute transparence » de la part de Bruxelles. Enfin et surtout, les éleveurs ont parlé de leur production, sur un marché demandeur. Le veau vient tout juste d’être défini dans sa forme, via des critères qui seront désormais retenus dès le 1er juillet : animal de huit mois au plus identifié sur les barquettes par la lettre « V ».
Enfin, les producteurs de toutes les régions ont été unanimes sur la demande d’une véritable « politique de l’herbe » pouvant préserver la grande zone du Massif Central, « assez cohérente par rapport aux territoires tournés vers l’élevage, faute de quoi seules les forêts et les friches subsisteront ». Mais le veau sous la mère devrait connaître quelques beaux jours si l’on en croit l’analyse des éleveurs qui tous reconnaissent « avoir parfois du mal à répondre à la demande » et avancent, sans le chiffrer, un bilan présenté comme très positif. La valeur ajoutée a payé.