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Le veau rosé tributaire des jeunes et de l'animation


> Le groupe jeune de l'Irva mobilise 47 éleveurs de moins de 40 ans. Sa mission, recruter de nouveaux éleveurs car d'ici dix ans, 50 % des exploitations seront confrontées au départ à la retraite de leur dirigeant.
Vingt ans après un contrat historique, l'interprofession du veau d'Aveyron et du Ségala s'est fixé le renouvellement des générations pour priorité.

En deux ans, l'Interprofession régionale du veau d'Aveyron et du Ségala (Irva) a accueilli 36 nouveaux éleveurs dans ses rangs. Dernièrement, une soirée festive et conviviale a rassemblé près de 350 personnes autour de cette jeunesse. « Il nous faut construire une ambiance pour favoriser le renouvellement des générations », explique Agnès Mallet de Chauny, directrice de l'Irva qui compte 622 exploitations pour une production de 19 000 veaux avec un prix moyen de carcasse de 5,59 euros pour des bêtes de 230 kg. Les priorités sont mises sur l'amélioration des conditions de travail (entraide, lisibilité des contrats, stabilité des prix…). « Pour que les éleveurs soient mieux dans leurs bottes », explique la directrice. C'est dans ce contexte que le groupe jeune a été créé en 2014. Il mobilise 47 éleveurs de moins de 40 ans.

La directrice rappelle volontiers l'anecdote à l'origine de la contractualisation avec l'enseigne Auchan. En stage au rayon boucherie d'une grande surface, le fils d'un éleveur se trouve mêlé à des échanges entre responsables soucieux de proposer un produit identitaire. Il s'immisce dans cette conversation en indiquant que son père produit quelque chose qui pourrait les intéresser. Le veau d'Aveyron et du Ségala venait d'obtenir le label Rouge en 1993 et l'IGP en 1996.

Trois cent cinquante animations par an

Qualité et origine étaient au rendez-vous. Mais le premier test en magasin tourne au fiasco. Les consommateurs se méfient de cette viande de veau rosée. L'aventure aurait pu tourner court sans la réaction du président de l'Irva de l'époque qui se rend immédiatement sur le point de vente pour expliquer. « Chaque année, les producteurs réalisent ainsi près de 350 animations par an dans les grandes surfaces », précise Francis Besset, technicien de l'Irva. Le partenariat avec Auchan fêtera ses vingt ans en 2016. L'enseigne distribue 50 à 55 % de la production de veaux d'Aveyron et du Ségala. De son côté, l'enseigne Picard surgelé en commercialise 25 à 30 %. Le reste de la production est orienté vers les boucheries traditionnelles et des grandes surfaces du Sud-Ouest (Intermarché, E.Leclerc, Casino, Système U…). L'Irva répond aussi à quelques opérations nationales en restauration collective.

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