Le veau de Saint Yrieix croit en ses chances
Il ne resterait plus qu’à déposer une marque commerciale pour que le « Veau de Saint Yrieix » s’installe sur les étals. Depuis deux ans, le GVA (Groupement de Vulgarisation Agricole) de cette petite bourgade de la Haute-Vienne, implantée à 40 km au sud ouest de Limoges, tente d’imposer cette production traditionnelle locale. Une action menée avec la communauté des communes alentour, aidée par la chambre d’agriculture du 87 et le financement du programme européen « Leader ».
La démarche fait l’objet de nombreuses attentions et est portée par plusieurs partenaires. Un groupe de travail avec des professionnels (éleveurs, bouchers, négociants) s’y est attelé, aux côtés d’un comité de pilotage décisionnaire, comprenant élus et autorités consulaires. L’objectif est de recenser producteurs et cheptel afin de cerner les contraintes et besoin d’une filière jusque-là discrète. Le veau en question devra être limousin mâle ou femelle, âgé de moins d’un an, nourri du lait de sa mère, d’aliments végétaux, dans sa ferme de naissance. Sa zone de production est limitée aux cantons Arédien et limitrophes, et son abattage doit avoir lieu obligatoirement dans l’établissement municipal, afin de garantir une rigoureuse traçabilité.
Le Veau de Saint Yrieix devrait devenir une marque commerciale, propriété d’un GIE rassemblant bouchers, producteurs, restaurateurs, avec des statuts qui devraient être élaborés au cours du mois. On espère le découvrir dans toutes les bonnes boucheries régionales et peut-être ailleurs, avant la fin de cette année. On devrait également en savoir un peu plus d’ici l’été sur le volume représenté, le nombre d’individus recensés, et les possibilités de développement de la filière.