Le syndicalisme agricole reste uni malgré de fortes tensions
Le Premier ministre François Fillon a justifié hier, en clôturant le congrès de la FNSEA, la « réorientation » des aides agricoles européennes qui a créé de fortes dissensions au sein de la profession réunie pendant trois jours à Poitiers. Dans la perspective de la réforme de la PAC, M. Fillon a parlé d' « évolutions nécessaires » et brandi le spectre de productions privées de soutiens au-delà de 2013. « Je n'ignore rien des réactions que cette décision a suscitées », a dit le Premier ministre. « Mais je sais aussi qu'elle va nous permettre de construire notre projet pour 2013 », a-t-il plaidé. Réunis au sein d'Orama, les céréaliers ont modéré leur position après la venue du chef du gouvernement. L’organisation représentative des céréaliers, membre de la FNSEA, a dit « prendre acte du plan d’accompagnement annoncé par les Pouvoirs publics à la suite des manifestations et autres actions syndicales répétées qu’ont provoquées leurs décisions », évoquant « un début de réponse positif ». Surtout, les céréaliers ont manifesté leur intention de ne pas mettre à mal « l’unité syndicale » entre éleveurs et producteurs de grandes cultures. Orama a salué la volonté de la direction du syndicat « de consacrer la plus grande attention à l’évolution » de la situation des céréaliers et indiqué qu’elle « poursuivra son action (…) en synergie avec la FNSEA ».