Le SNIV-SNCP veut limiter les promotions sur la viande
Un meilleur partage de la valeur ajoutée dans la filière viande, notamment porcine, passe entre autres par l’arrêt des « promotions permanentes » de la grande distribution. C’est en tout cas l’idée défendue ce matin par le SNIV-SNCP lors d’une conférence de presse, à quelques jours de l’AG du syndicat. Si les promotions « sont essentielles au commerce », admet Paul Rouche directeur délégué du SNIV-SNCP, elles posent problème quand elles deviennent « permanentes, car elles sont galvaudées». Selon des chiffres du réseau RMN-France Agrimer : 30% de la viande porcine est en permanence en promotion. « Certaines enseignes écoulent même 50% de leurs volumes grâce à ces promotions », explique Paul Rouche. « Ces excès de prix trop bas desservent le produit », constate Paul Rouche. Le prix moyen de la côte de porc varie ainsi du simple au triple (et du simple au double pour le steak haché). Or la consommation globale n’augmente pas. « C’est le syndrome du congélateur plein. Ces promotions deviennent des prix d’appels, nuisibles à l’ensemble de la filière », constate-t-il. Parmi les pistes évoquées par le syndicat : ne plus communiquer les prix via les tracts ou la radio, comme l’a obtenu la filière fruit et légumes ; ou encore limiter dans le temps ces périodes de promotions. « La stratégie du hard discount, qui propose des prix en moyenne moins chers mais stables tout au long de l’année, donne une meilleure image de nos produits », observe Paul Rouche.