Le Sniv-SNCP évoque une restructuration des abattoirs
L’abattage découpe de porc a perdu l’an dernier une centaine de millions d’euros, soit quatre euros par bête, en raison de distorsions de concurrence avec des pays comme l’Allemagne et l’Espagne, a rappelé lundi à l’AFP le Sniv-SNCP. « Cela ne va pas pouvoir durer longtemps », a martelé le DG du syndicat Pierre Halliez, agitant la menace d’une restructuration du secteur où travaillent 15 000 personnes. La situation dans la filière viande est d’autant plus préoccupante qu’elle se détériore également dans les abattoirs de bovins, a souligné M. Halliez. « Depuis une dizaine de mois les producteurs de viande bovine ont misé sur l’exportation de bétail vivant : chaque semaine c’est 2 000 à 5 000 têtes qui partent à l’export sans passer par les abattoirs » de l’Hexagone, a-t-il insisté auprès de l’AFP. Selon lui, le nombre de bovins abattus en France a diminué de 5 à 10 %. « Si cela continue, une restructuration du secteur de l’abattage est à prévoir », selon le responsable qui déplore une « crise de l’élevage français ». Le Sniv-SNCP demande la mise en place d’une « véritable politique industrielle » pour ce secteur dans lequel la France est de plus en plus distancée.