Le Sniv pour l’étourdissement après l’abattage rituel
Le Syndicat national des industriels de la viande (Sniv) réitère son offre de conciliation avec les autorités religieuses juives et musulmanes en vue de rendre obligatoire l’étourdissement des gros bovins après leur égorgement rituel. Cette proposition s’inscrit dans le cadre de la dérogation religieuse au règlement européen, lequel impose qu’un animal soit étourdi avant d’être abattu. Le Sniv avait invité le ministre de l’Agriculture à légiférer sur cette base en 2009, à l’issue des rencontres « Animal et Société ». Depuis, la pratique d’assommage après égorgement a progressé, avec le consentement d’une partie des organismes de certification religieuse ; le Sniv l’évalue à près d’un quart des abattages de gros bovins. Le syndicat appréhende une obligation d’étiquetage des viandes d’animaux non-étourdis. « Certains députés européens poussent dans ce sens, signale Pierre Halliez, directeur du Sniv. Ce serait très perturbateur de l’équilibre du marché. » Le Sniv-SNCP évalue l’abattage rituel en France à un peu plus de 10%, en se basant sur un périmètre représentatif d’abattoirs industriels. Même s’il admet qu’il faudrait prendre en compte les abattoirs prestataires de service, le syndicat conteste les estimations de l’Oaba, selon laquelle plus de 40% des veaux et plus de 20% des gros bovins sont issus d’abattages rituels.