Le Sniv craint l'enlisement du SPE
Le Syndicat national de l'industrie des viandes s'inquiète de l'absence d'information officielle sur la taxe d'abattage depuis juillet dernier. A cette époque, le ministre de l'Agriculture prévoyait pour 2006 un financement tripartite du service public de l'équarrissage (SPE) : aides de l'Etat (à hauteur de 44 millions d'euros), contribution des éleveurs et recette fiscale de la taxe d'abattage. L'appel d'offres public auprès des équarrisseurs n'a permis de conclure des marchés que dans 13 départements. La deuxième étape dite de «marché négocié» devrait conduire à une couverture nationale intégrale d'ici à quelques semaines. «Mais à quel prix ?» questionne la lettre d'actualité du Sniv (datée du 10 avril 2006). Par ailleurs, aucune disposition interprofessionnelle ni politique n'a permis de préciser la participation des éleveurs de bovins et d'ovins. Bref, le Sniv appréhende un nouveau déséquilibre financier à court terme et une «énième remise en question dans la douleur et dans l'urgence» du SPE.