Le secteur ovin a les yeux tournés vers Limoges
Il y aura du beau monde à la conférence sur les « Enjeux et avenir de la filière ovine européenne », vendredi à Limoges. Le ministre français de l’Agriculture Michel Barnier sera entouré de ses homologues irlandais, britanniques, espagnol et roumain. Une absence de marque est à déplorer : celle de la commissaire européenne Mariann Fischer Boel. Le député européen Liam Aylward présentera les propositions du Parlement face aux difficultés de la filière. Au programme également, une intervention de Denis Lerouge (Comaral Marketing) sur l’évolution des habitudes alimentaires. Les professionnels, par l’intermédiaire d’Emmanuel Coste (Interbev Ovins) et Serge Préveraud (FNO), afficheront leurs attentes. Autre moment fort, une enquête « Baromètre de consommation et de perception de la viande ovine en France », réalisée par l’Ifop, sera dévoilée. « Le secteur ovin, notamment à finalité bouchère, doit être mieux soutenu par les politiques communautaires, souligne le ministère de l’Agriculture dans son invitation. Il dégage des revenus parmi les plus faibles du secteur agricole alors qu’il participe à la vitalité des territoires et à la préservation de l’environnement (biodiversité, maintien des pâturages…). Il est aujourd’hui fragilisé par le renchérissement des matières premières agricoles. » La France souhaite utiliser toutes les marges de manœuvre que le bilan de santé de la PAC pourrait ouvrir. Michel Barnier défend en particulier un renforcement du soutien à l’herbe et la mise en place d’un soutien spécifique. L’attente en France est énorme : les présidents des conseils généraux de Haute-Vienne, Creuse et Charente ont ainsi interpellé le président Nicolas Sarkozy sur la « crise sans précédent » que subit la filière ovine et lui ont demandé d’être reçus, dans un courrier daté de jeudi dernier. Une rencontre qu’ils souhaitent avant la conférence de vendredi.