Le secteur du cuir demande aux éleveurs des efforts de qualité
Les industriels du cuir, désormais recentrés sur le haut de gamme, ont demandé jeudi aux éleveurs des efforts supplémentaires, en matière de vaccins et de soins, pour protéger la peau de leurs bêtes. « Il faudrait sécuriser l’approvisionnement et améliorer la qualité de la matière première », a déclaré le président du Conseil national du Cuir Paul Batigne. C’est l’un des quatre axes majeurs de son livre blanc, présenté en conférence de presse. Pour Jean-Christophe Muller, le président de la Fédération de la tannerie-mégisserie, « nous sommes obligés de tirer vers le haut la qualité des peaux pour continuer à approvisionner nos clients du secteur du luxe ». La vaccination des veaux contre la teigne, la généralisation des traitements contre les poux et une sensibilisation des éleveurs à la prévention des griffures, ainsi que des précautions au moment du transport et de la dépouille à l’abattoir, permettraient « de porter le pourcentage de peaux de premier choix de moins de 10 % à 30 % environ », selon le livre blanc de la filière cuir. Le secteur demande également un système de traçabilité des peaux, à l’instar de la viande. « Si on a la certitude grâce à la traçabilité que les peaux (viennent d’animaux) sains et vaccinés, il pourrait y avoir deux prix différents » : l’un pour les peaux standards et l’autre pour les peaux vaccinées, a évoqué M. Muller.