Le retour des farines animales dans la feuille de route de l’UE
La Commission européenne a proposé vendredi d’assouplir certaines mesures de lutte contre les encéphalopathies spongiformes transmissibles. Sa feuille de route pour 2010-15 envisage notamment d’introduire « un certain niveau de tolérance » pour les protéines animales transformées (PAT). Des dispositions qui interdisent le recours à des farines pour l’alimentation des non ruminants comme les porcs, les volailles ou le poisson pourraient être levées sans pour autant renoncer à l’interdiction de nourrir une espèce avec des protéines de la même espèce. Un cochon pourrait ainsi être nourri avec des protéines de volaille, mais pas avec des protéines de porc. « La canalisation correcte des PAT issues de différentes espèces » et les investissements qu’elle requiert pèseront dans le réexamen des dispositions actuelles. Bruxelles propose aussi de « mieux cibler » le système de surveillance de l’ESB par l’augmentation graduelle des limites d’âge pour les tests ou le recours à diverses méthodes de dépistage. Autre idée, l’alignement de la liste européenne des matériels à risque spécifiés sur celle de l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), moins restrictive notamment à propos des intestins. La feuille de route envisage également de mettre fin à « l’abattage systématique » des cohortes de bovins.