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Le renouvellement de la flottille coule en Bretagne

Les professionnels envisagent de créer un fonds de garantie pour soutenir les jeunes qui investissent.

Les sept ports de Cornouaille Port de Pêche -Audierne, Concarneau, Douarnenez, Le Guilvinec, Lesconil, Loctudy, Penmarch- conservent leur leadership dans la pêche artisanale française. Les volumes pêchés (53 700 tonnes en 2006) représentent le quart de la pêche fraîche de l’Hexagone, et la moitié des la pêche bretonne.

Entre production (29 %), aval (52 %) et services (19 %), la filière emploie 9350 salariés dans le sud du Finistère, soit 8,5 % de la masse salariale de la zone, selon les chiffres de la CCI Quimper-Cornouaille, gestionnaire des sept ports où cohabitent deux types de pêche, la côtière et la hauturière.

Cependant, plusieurs signaux témoignent d’une réalité un peu différente. Un volume pêché en baisse de 18 % en six ans à 53 700 tonnes l’an passé ; un chiffre d’affaires en recul de 8 % sur la même période. Plus inquiétant : les navires de pêche sont en diminution régulière -de 848 à 524 unités entre 1992 et aujourd'hui. Et les jeunes s’installent avec prudence, désormais. La pêche recrute de plus en plus difficilement des matelots et des armateurs en entreprises individuelles. Toujours de source CCI, 36 % des 404 patrons recensés sur Cornouaille Port de Pêche ont plus de 46 ans. Rien ne dit que d’ici là, d’autres patrons prendront le relais.

Aujourd’hui, « on ne parle plus que de sortie de flotte, jamais de renouvellement de flottille », peste Pierrick Joncour, président de la commission Cornouaille Port de Pêche à la CCI de Quimper-Cornouaille dont il est également le vice-président.

Depuis plusieurs années, dans le but de reconstituer les stocks halieutiques, la Politique communautaire de la pêche impose à l’Union des quotas (ou Totaux admissibles de captures) par zone et pendant une période donnée, et maintient les capacités de pêche au niveau de la fin 2002.

Le statu quo fait flamber le prix de l’occasion

En gros, une construction n’est admise qu’en remplacement d’un bateau de même capacité. Par effet mécanique, ce statu quo fait flamber le prix de l’occasion, des outils de travail déjà usés qui restent sous la menace d’une grosse panne. Les banquiers y regardent à deux fois avant de financer un dossier comme celui-là. Solution prônée par l’ensemble des acteurs : créer un fond abondé par les collectivités territoriales (Région Bretagne, conseil général du Finistère), voire les professionnels eux-mêmes, et qui permettrait de garantir les emprunts des jeunes auprès des banques, ou des leviers de financements qui permettrait d’abaisser l’investissement initial du jeune. Depuis 1978, les mareyeurs accordent aux jeunes armateurs des prêts sur l’honneur.

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