Le raisin de table veut le soutien de la FNSEA
L’association d’organisations de producteurs (AOP) nationale « raisin de table » a constitué son dossier de demande de reconnaissance pour un examen par la commission nationale technique (CNT) du 18 septembre prochain. Seul bémol, l’AOP est construite sur les seules organisations de producteurs de raisin du département du Vaucluse : « les huit OP fondatrices, souligne René Reynard président de la section nationale raisin, représentent 69 % de la VPC (valeur de la production commercialisée) nationale du raisin, ce qui nous place au-delà du seuil minimum requis. En ce qui concerne le Sud-Ouest, nous avons eu des contacts avec deux OP qui se disent intéressées mais elles réservent leurs réponse à fin 2008, début 2009, dans l’attente d’un plan régional d’organisation. Néanmoins, nous espérons que les actions prévues pour l’association pourront être mises en place pour la campagne 2009. »
Ces futures activités ont été définies : connaissance de l’offre aux niveaux national et international ; orientation et adaptation de l’offre au niveau français ; promotion du raisin de table ; prévention et gestion des crises ; connaissance et suivi des marchés ; création d’une commission de 1 re mise en marché. Enfin, la future AOP se positionne comme « l’interlocuteur des pouvoirs publics pour la politique nationale du produit et interlocuteur de l’aval de la filière. » L’AOP échappe au cas de position dominante avec un volume (15 100 tonnes pour les 8 OP) qui ne représente que 0,75 % de la production européenne. Un atout et un inconvénient qui fait dire au président de la section nationale : « on pourrait se passer de nous ».
Raisin, cerise, même combat
Pourtant René Reynard a bien l’intention de porter et de défendre le dossier jusqu’à la reconnaissance. « La CNT n’est composée que de représentants du syndicalisme, il n’y a plus aucun membre de l’organisation économique. De ce fait, nous allons demander le soutien de la FNSEA. Il est essentiel d’être reconnu afin de stabiliser économiquement le secteur du raisin de table. » André Bernard, président de la FDSEA 84 portera le dossier raisin de table et aussi celui de la cerise : « au-delà de la cerise et du raisin de table, c’est l’agriculture et l’économie du département que j’irai défendre. Ces deux productions sont étroitement liées dans de nombreuses exploitations du Vaucluse et leur poids économique est essentiel. Je tiens à sensibiliser les membres de la CNT dans ce sens. Les AOP sont un moyen de positionner ces deux productions sur le marché. Il y a une véritable volonté du bassin de se mettre en phase avec les exigences de l’OCM, et j’exigerai personnellement que les OP en fassent autant. »