Le prix des produits alimentaires gâche le Noël des Français

Les Français s'apprêtent à être moins généreux dans leurs dépenses de fin d'année, révèle l'étude annuelle du cabinet Deloitte, rendue publique hier. Les foyers débourseront en moyenne 527 euros, soit 5,1% de moins que l'an dernier L'enquête a été réalisée dans 18 pays dont la France où 2022 personnes âgées de 18 ans et plus ont été interrogées. La phase terrain s'est déroulée la dernière semaine de septembre 2008 et la première semaine d'octobre 2008. Durant la 2 e semaine d'octobre, une vérification croisée a été effectuée sur certaines questions en rapport avec l'économie. . Menus de fête et paquets sous le sapin seront allégés. Les Français pensent en effet réduire leur budget cadeaux de 6,7% (à 291 euros) et alléger leurs dépenses alimentaires de 2% (à 159 euros) L'étude montre que la prudence prédomine aussi dans les autres pays d'Europe, à l'exception des pays de l'Est. Dans tous les pays, les cadeaux seront les plus impactés (entre 0 et -8%) que les dépenses alimentaires (entre 0 et -2%).. Et quand on leur demande de citer les principales raisons de dépenser moins pour les fêtes de fin d'année, trois Français sur 4 répondent : « parce que le prix des produits alimentaires a augmenté ».
Une explication qui arrive bien avant la hausse du coût de l'énergie (46%), la baisse du niveau de revenu (43%) ou encore la crise financière (seulement 22%). Seuls 18% des Français affirment que l'augmentation des prix des produits alimentaires n'affectera pas leurs courses de fin d'année. 44% des Français déclarent au contraire qu'ils vont «acheter moins de nourriture et que leurs dépenses en cadeaux vont être affectées», 20% disent qu'ils achèteront la même quantité et la même qualité de nourriture mais moins de cadeaux et 17% veulent réduire leur budget alimentaire pour maintenir les dépenses en cadeaux.
Hard-discount et MDD en profitent
Ce «petit moral» des Français devrait profiter aux hard-discounters et aux MDD auxquels les ménages feront davantage appel pour constituer leurs menus de Noël (respectivement pour 29% et 25% des Français interrogés), souligne l'étude Deloitte. En revanche, à peine un Français sur deux affirme qu'il achètera « les mêmes marques que d'habitude ». Autres victimes du contexte économique morose : les magasins traditionnels qui ne seront visités que par moins d'un Français du deux à Noël. L'hypermarché demeure la première destination des Français pour faire les courses alimentaires des fêtes de fin d'année, devant les supermarchés et le hard discount qui gagne du terrain. 49% des Français affirment qu'ils iront faire des courses chez Ed, Lidl ou encore Aldi (contre 45% l'an passé) et 10% déclarent même qu'ils iront en priorité dans ce type de magasin, contre 7% l'an passé. A titre de comparaison, seuls 4% des interrogés affirment qu'ils iront d'abord chez leurs petits commerçants.