Le Port de Sète se développe sur le bétail
Premier port français pour l’exportation de bétail vif vers les pays du pourtour méditerranéen, Sète (Hérault) avec quelque 140 000 têtes expédiées pendant l’année 2004, le port de Sète a décidé de continuer le développement de cette activité spécifique, principalement en agrandissant et aménageant les structures déjà existantes. Cette décision vient ainsi conforter les bonnes nouvelles du début d’année en matière de marchandises conteneurisées (mise en œuvre d’une ligne régulière Sète-Algésiras-Cadix-Barcelone).
« Traditionnellement, deux types de bétail passe par Sète, explique Henri Cournon, chef du service de développement du port, les animaux pour la boucherie et ceux pour la reproduction ». Le site du port dispose au niveau du bassin Orsetti d’un parc de transit pour le bétail, agréé par les services de l’Union européenne. D’une capacité initiale de 1 000 têtes, celui-ci a été étendu fin 2004 pour accueillir quelque 400 génisses supplémentaires, les équipements techniques ayant été modernisés dans la foulée. Le lieu est contrôlé de façon permanente par les Services vétérinaires et ceux de l’Administration des Douanes. D’autre part, la desserte autoroutière, avec les connexions sur les autoroutes A9-A75, tout comme ferroviaire (un chantier CNC est ouvert depuis juillet dernier montre l’intérêt du fer sur la zone) sont bonnes.
De bonnes perspectives sur le Maghreb
Henri Cournon précise les flux d’expédition : « Les animaux destinés à la boucherie trouvent un débouché sur le Moyen-Orient, principalement le Liban. De plus, nous connaissons actuellement une progression importante des flux de bétail pour la reproduction vers la zone Maghreb, l’Algérie et la Tunisie en premier lieu et aussi le Maroc».
Cette bonne activité a donc demandé à l’autorité du port de renforcer les structures de transit, mas pas seulement : « Nous devons suivre une réglementation très serrée qui demande la séparation nette des animaux vivants pour la boucherie de ceux pour la reproduction». L’objectif pour cette année est donc de doubler la capacité du port : pour cela un nouveau bâtiment de 2 000 m² devrait sortir de terre courant 2005, anticipant ainsi une augmentation du trafic avec de nouveaux flux. A terme, il est aussi évoqué le déplacement du parc à bétail dans un espace plus important, devenant par là même un terminal dédié à cette activité.