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Le porc se dote d'un institut de filière, l’Ifip

L'Institut technique du porc (ITP) reprend certaines activités du CTSCCV, le centre technique de la salaison et de la charctuterie, et change de nom. Sa compétence s'élargit à toute la filière.

Un Institut de la filière porcine (Ifip) est né mercredi. Il est issu du regroupement des activités de recherche et développement de l'Institut technique du porc (ITP) et du Centre technique de la salaison, charcuterie et des conserves de viande (CTSCCV). La prochaine étape est la réunion de son premier conseil d'administration, fin août. Un bureau sera alors constitué, avec à sa tête un président venu du secteur de la production. Ce devrait être Jacques Lemaître, président de l'ex-ITP.

« Les esprits ont évolué, depuis la création d'une interprofession porcine, a expliqué ce dernier en conférence de presse. Tous les acteurs de la filière discutent entre eux. Il y a une vraie recherche de stratégie collective». Les enjeux des différents métiers sont de plus en plus étroitement liés, en termes de compétitivité, d'innovation, de durabilité, d'image. Cela rend nécessaire une expertise économique et technique prenant en compte l'ensemble de la filière. L'Ifip doit s'en charger. Une évolution des statuts de l'ITP permet au nouvel institut de s'appuyer sur une représentation équilibrée entre l'amont et l'aval. Le collège Production disposait d'une majorité absolue au sein du conseil d'administration. Son poids diminue au profit des collèges Alimentation et Génétique, Viandes fraîches, Produits transformés. La répartition rappelle celle d'Inaporc, qui dispose aussi d'un siège.

Outil de différenciation

Les activités R&D des deux anciens instituts, sur la technologie et la microbiologie des viandes fraîches, des produits élaborés et des produits transformés, sont regroupées au sein d'un même pôle. Dans le prolongement, les services aux entreprises (expertises, audits, bonnes pratiques, HACCP, plans de contrôles, veille réglementaire et maintenance du code des usages, etc) sont maintenus. Les activités R&D sur les produits transformés sont conservées sur le site de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), pour bénéficier de la synergie avec l'Ecole vétérinaire et l'Afssa sur les questions de sécurité alimentaire. Cela permet aussi de disposer des installations du laboratoire de bactériologie déjà en place. Les activités concernant les techniques d'élevage et l'appui aux opérateurs génétiques sont maintenues. « L'ensemble des compétences en R&D constitue un élément de différenciation de nos produits par rapport à ceux de nos concurrents», a souligné Robert Volut, président du CTSCCV.

Côté ressources, la situation financière de l'ITP est saine, après trois ans de réduction drastique des charges. Ce n'est pas le cas du CTSCCV, placé en redressement judiciaire. Il n'a pas su s'adapter à la réduction des ressources, liée à la disparition de la taxe parafiscale. Les activités d'analyses de routine (analyses sensorielles, bactériologiques et chimiques), devenues non rentables, sont donc abandonnées. Doté d'un budget de 9,5 M EUR, l'Ifip doit trouver son équilibre financier en répondant aux besoins des organisations professionnelles et d'Inaporc, et en étant performant sur le marché des appels d'offres français et européens.

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