Le porc français en grande difficulté à l’exportation
«L'Etat doit immédiatement mettre en œuvre une assurance-crédit export pour sécuriser et pérenniser nos échanges », réclament dans un communiqué le Syndicat national du commerce du porc (SNCP) et l'Union bretonne des abatteurs de porcs (Ubap). Cette aide a été promise mardi dernier par Pascal Viné, directeur de cabinet du ministre de l'Alimentation, à l'AG d'Inaporc. Mais, elle serait mise en place en septembre. Les abatteurs découpeurs de porc la veulent sans délai. « Après la réduction, voire la suppression, des assurances-crédits sur de nombreux clients industriels français (en dépit des mesures gouvernementales CAP et CAP+), c'est désormais notre marché export qui est mis en danger, soulignent-ils. En effet, après avoir supprimé le peu de Coface qui subsistait sur les pays tiers, ce sont désormais nos clients européens qui perdent leurs assurances-crédits. » L'export est indispensable à l'équilibre du marché, puisqu'un tiers du porc français sort des frontières. Face à l'effondrement des flux vers les pays tiers, la filière demande le rétablissement des restitutions. Le marché intérieur n'est guère plus vaillant, avec un repli de la consommation de 1,2 % au premier semestre. « Le porc frais est difficile à revaloriser, la concurrence des jambons européens est acerbe », ajoute le communiqué.