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Le porc breton certifié est tenté par l'IGP

Le Cochon de Bretagne a réuni au Space d'autres porteurs de CCP. Un projet d'IGP en est ressorti. L'administration a apporté son soutien.

Les salons sont des catalyseurs d'idées. Jeudi au Space, Le Cochon de Bretagne a réuni autour d'une table des porteurs de CCP régionale. Objectif, s'interroger sur la réforme des signes officiels de qualité. « Demain, il y aura d'un côté le Label Rouge et le bio, de l'autre le cochon mondialisé », a estimé Daniel Picart, président du Cochon de Bretagne, pour qui la CCP ressortira très affaiblie de la nouvelle loi d'orientation agricole. « L'idée est de créer une IGP dans notre région », a-t-il annoncé devant la presse, à l'issue de la réunion.

Présents lors de cette table ronde, le Conseil Régional et la Direction régionale de l'Agriculture ont apporté leur soutien au projet. Marc Michel, directeur de la Draf, a insisté sur « l 'unité obligatoire de la filière ». Une demi-douzaine de porteurs de CCP régionale était également là. C'est la moitié du total. Les absents recevront dans les prochains jours un courrier d'intention. Daniel Picart se donne un mois pour fédérer tous les acteurs. Il espère pouvoir jeter les bases du cahier des charges de l'IGP au printemps prochain. La tâche sera longue. « Une IGP, c'est dix ans d'efforts, a-t-il admis. Qui sait si la loi d'orientation ne va pas accélérer les choses ?»

Pour bâtir son dossier, la filière bretonne fait appel à François Madec, de l'Afssa de Ploufragan. Il devra présenter des arguments solides sur le lien du produit avec son terroir. « Des aliments spécifiques à la région peuvent être introduits dans les rations», a suggéré le scientifique. « La Bretagne a des systèmes d'exploitation particuliers, basés sur le naissage-engraissage», a signalé pour sa part Daniel Picart.

L'initiative du Cochon de Bretagne a le mérite de rassembler autour d'un projet commun. « Si des certifications ont été mises en place, c'est dans le but de clarifier les relations avec le transformateur ou le distributeur, qui en ont fait un outil de négociation plutôt qu'un outil de valorisation auprès du consommateur, a déploré Laurent Auberger, directeur de la SAS. Très rapidement, les CCP sont devenues concurrentes les unes des autres au détriment des éleveurs, dévoyant ainsi de l'esprit de départ».

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