Le pôle Agro Ressources cherche des pistes d’innovation
        
      
      
      Il aura suffi de deux années d’activité du pôle de compétitivité à vocation mondiale Industries et Agro Ressources (IAR) pour que ses initiateurs se rendent compte de la complexité de l’aventure. « Deux ans qui nous permettent d’affirmer que cette démarche nous oblige à avoir une vraie stratégie et des ressources financières durables », a prévenu Bernard Mary, son président, en ouvrant ce mois-ci la deuxième assemblée générale de l’association. Un président qui s’interroge d’ailleurs sur la future politique des pôles de compétitivité…. avec une petite inquiétude quant à la pérennité des subventions publiques !
Le président, également directeur du Crédit Agricole Nord-Est, a donc démontré le 11 mai dernier à Laon (02), que son équipe travaillait plus que jamais à dessiner les futurs contours du pôle IAR. « Aujourd’hui, nous sommes conscients que d’autres pôles seront très vite confrontés à des difficultés », a-t-il prévenu. « Il ne suffit pas de chercher et de transférer les résultats de cette recherche vers des pilotes. Il faut aussi industrialiser les procédés et mettre en marché les produits innovants », a-t-il souligné. « Car le succès d’un pôle passe avant tout par le succès qu’il obtient dans sa phase industrielle et dans la mise en marché de ses innovations. C’est en tout cas la stratégie engagée par l’équipe du pôle IAR », poursuivra-t-il.
« Nos compétences commencent à être reconnues sur les cinq continents, ce qui ne peut qu’être positif pour les retombées éventuelles dans nos régions Champagne-Ardenne et Picardie », a également fait remarquer Bernard Mary.
16 projets labellisés en 2006
Le pôle IAR a calé son « modèle » et compte le pérenniser au service des porteurs de projets, tout en s’affranchissant d’éventuels risques financiers liés aux subventions publiques. Pour 2007, l’association possède un budget de fonctionnement de 964 000 euros dont le dixième est apporté par environ 70 cotisants. Il s’appuie également sur des financements publics (Conseils régionaux, DRIRE, OSEO et DRAF) et renforcera en 2007 sa structure administrative. Elle passera en effet de quatre à six équivalents-temps plein, notamment pour faire face aux aspects ingénierie de projets et demandes internationales.
« L’ingénierie de projets, qui permet de monter en 20 jours un dossier avec un industriel, constituera le noyau dur de notre action future », a précisé Thierry Stadler, directeur du pôle IAR. Le pôle IAR compte donc développer son expertise et vendre ses différents services pour accroître son indépendance dans les deux prochaines années.
Fort de son bilan 2006 qui lui a permis de labelliser 16 projets différents pour un montant d’environ 33 millions d’euros (dont 18 projets de PME et quatre de coopératives), le pôle veut aller encore plus vite et plus loin sur la période 2007-2008. En 2007, tous les efforts du pôle IAR seront concentrés sur les biomatériaux, la chimie verte ainsi que sur les ingrédients alimentaires (en 2008). Il investit davantage sur le terrain, cible et mobilise les PME-PMI. Il renforce son ingénierie de projets et accroît ses collaborations avec d’autres pôles (automobiles, textiles, chimie…) en développant son audience internationale (Canada, Brésil et Europe du Nord).
Le pôle vient enfin de finaliser une convention avec l’Union des Industries Chimiques de France ainsi qu’avec la Fédération Française du Bâtiment pour devenir « la référence » en matière d’usage d’agromatériaux aux normes de Haute Qualité Environnementale (HQE). Dans ce domaine, les contacts avec l’Allemagne seront plus qu’indispensables !
 
        
     
 
 
 
 
 
