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Le poisson d'élevage cherche son image

Le poisson d’élevage suscite toujours la méfiance des consommateurs. D’autant plus que l’étiquetage mis en place il y a quelques mois ne favorise pas son image.

Parmi les sujets qui préoccupent la filière aquacole en France, celui de la mauvaise image du poisson d’élevage auprès du consommateur est de taille. Ainsi, lorsqu’il a le choix, l’acheteur de poisson, confronté à l’étiquetage mis en place il y a quelques mois, a-t-il tendance à préférer le poisson sauvage à celui provenant des fermes aquacoles. Ce comportement irrationnel connu dans d’autres filières de production, mais très présent dans le monde du poisson. « Le scandale, vite dissipé, du saumon au début de cette année montre l’extrême fragilité de l’image du poisson d’élevage dans le public», témoignait Florence Humbert, journaliste à Que Choisir ? « Le poisson d’élevage a une image réellement négative, il est perçu comme un produit artificiel, nourri avec des granulés, entassé dans des cages ce qui incite les consommateurs à imaginer des problèmes sanitaires, l’utilisation d’antibiotiques… C’est très caricatural, mais c’est comme cela qu’il est perçu par rapport aux poissons sauvages qui s’appuient sur la symbolique de la mer et contient une part de rêve même s’il est pollué».

«Les petites phrases assassines»

« Nous souffrons vraiment de ce décalage d’image entre ce que pense le consommateur et ce que sont nos poissons», confirmait Arnault Chaperon, président de la fédération française d’Aquaculture. « Ce qui nous tue, ce sont les petites phrases assassines qu’on peut lire dans la presse, qui recommande de manger du poisson pour favoriser la mémoire, mais pas du poisson d’élevage… Nous allons donc essayer de faire beaucoup de relations presses pour nous prémunir de ce genre d’attaques ». Florence Humbert regrette pour sa part que la filière ne fasse pas plus pour anticiper. « L’étiquetage, nous l’avons constaté, est encore très mal appliqué en France et pas assez détaillé, Il faudrait peut-être en passer par l’amélioration des principaux critères de qualité, mieux contrôler les résidus… D’autre part, les démarches qualités, Bio, Label, sont trop timides et la démarche label rouge, pour le saumon d’Écosse, pas assez transparente à notre goût ». Et peut-être aussi s’appuyer aussi sur la problématique « développement durable », bien plus prégnant dans la filière aquacole que dans l’agriculture en général.

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