« Le Pacte de responsabilité est la condition du contrat de filière »

Philippe Mangin, président de Coop de France.
Les Marchés Hebdo : Comment accueillez-vous le pacte de responsabilité ?
Philippe Mangin : Forcément bien. Parce qu'il répond à des demandes que nous exprimons depuis fort longtemps. Mais je reste très prudent. Il y a encore beaucoup d'interrogations, sur le calendrier, la mise en œuvre et cette notion de contrepartie. La majorité parlementaire est assez fragile, on a peur qu'il y ait une surenchère. La prise en compte de la problématique de la compétitivité, la suppression de la cotisation famille c'est important. Cela étant, on peut se demander si le Cice n'est pas remis en cause, ce qui ne nous gênerait pas. Cela reviendrait plus à ce que Louis Gallois avait préconisé. Parmi les avancées importantes, il y a aussi la simplification administrative. C'est un point majeur que l'on va suivre de très près. Enfin, sur la problématique fiscale, il y a une prise de conscience : l'instabilité fiscale entraîne de l'immobilisme.
LMH : Le contrat de filière ne devrait-il pas être le socle des contreparties ? Quid du calendrier ?
P. M. : Oui, on va militer en ce sens. On n'ira pas au-delà. Ce que François Hollande annonce c'est la condition du contrat de filière. Nous, Coop de France, avons deux rendez-vous : un à Matignon autour du Cice, confirmé fin janvier. Et notre participation aux États généraux, le 21 février. Ce sera peut-être l'occasion de revenir sur le pacte de responsabilité.