Le Pacte d’Avenir pour la Bretagne adopté hier soir
Le chef du Gouvernement et cinq de ses ministres viendront à Rennes, cet après-midi, signer le Pacte d’Avenir pour la Bretagne. Ce document-cadre propose tout une série d’outils pour dynamiser une économie dont le socle agricole et agroalimentaire se lézarde. Décliné en trois axes –mesures sociales d’urgence ; plan agricole et agroalimentaire ; mesures de soutien à la compétitivité-, il se voit doté d’une enveloppe globale de 2 Mdse dont environ la moitié pour l’alimentaire. Ce Plan compile tout à la fois des dispositions actuelles et plus anciennes, et des lignes de crédit différentes, notamment dans un contrat de plan Etat-région anticipé. Sa construction, décidée le 16 octobre, a été réalisée au pas de charge, sans la concertation attendue, déplorent les acteurs bretons. En témoignent l’avis réservé du conseil économique et social régional de Bretagne formulé mercredi –les abstentions étaient plus nombreuses que les votes pour-, et le vote serré du conseil régional de Bretagne jeudi : 46 voix pour, 36 contre. Ce vendredi devant les élus et tous les acteurs socio-économiques de la Bretagne, Jean-Marc Ayrault devra être convaincant. Alors que les Bonnets Rouges du collectif « Vivre, décider et travailler au pays » maintiennent la pression en réclamant plus de régionalisation, le Premier ministre devrait proposer au Parlement de se ressaisir de la question de l’écotaxe. Et précise qu’elle reviendra seulement si il y a consensus.