Le nouvel abattoir de Puylaurens va bientôt voir le jour
L'abattoir multi-espèces de Puylaurens (Tarn), qui traite aujourd'hui 5 000 tonnes de porcs, gros bovins, veaux, ovins et chevaux, provenant du nord du Tarn et de l'Aveyron, est à l'étroit dans ses murs et ne peut répondre à toutes les demandes des éleveurs. Son projet d'agrandissement, qui lui permettra d'atteindre une capacité de production de 10 000 à 11 000 tonnes, est aujourd'hui en bonne voie. « L'unité dans laquelle nous sommes actuellement est complètement saturée, nous plafonnons en volume depuis quatre ans, confie Alain Bardou, PDG de la SA des Abattoirs Puylaurentais, propriétaire depuis 1993 de l'ancien abattoir municipal. La construction de notre nouvel outil de travail devrait commencer en novembre et durer 15 mois. Nous allons nous délocaliser à 500 mètres de notre emplacement actuel, sur un terrain de 4 ha situé sur une nouvelle zone industrielle aménagée par la commune. Dès l'ouverture du nouveau site, nous espérons traiter 7 000 tonnes, ce qui nous permettrait d'équilibrer les comptes ».
Une « école des métiers de la viande »
Le nouvel abattoir sera entièrement équipé de matériel neuf, à l'exception du petit matériel qui sera récupéré sur l'ancienne structure et de quelques machines acquises récemment, comme la machine à déméduler. Il sera également couplé à une Ecole des métiers de la viande, qui formera des apprentis et assurera la formation continue des salariés de l'industrie agro-alimentaire.
« L'idée est d'avoir ici une relation directe avec le monde de l'industrie, de la bouverie à la barquette, indique Pierre-Luc Rivière, directeur du CFAAH (Centre de formation des apprentis agricole et horticole) du Tarn, en charge de cette future école. Un foyer délocalisé de jeunes travailleurs sera installé à Puylaurens pour loger les apprentis venant de loin. . Pour dispenser les cours, nous recruterons trois personnes et ferons appel à des vacataires, choisis notamment parmi les employés de l'abattoir, pour les cursus spécialisés».
L'Ecole devrait ouvrir début 2008, en même temps que l'abattoir. Les deux structures possèderont un outil de travail en commun, un plateau rotatif sanitaire, qui sera utilisé par l'abattoir pour l'abattage d'urgence 24h/24, destiné aux animaux blessés, et par l'école pour l'apprentissage de l'abattage.
L'investissement consacré à ce double projet se monte à 8 millions d'euros. 30 % du coût subventionnable (soit 1,65 million d'euros) est pris en charge par l'Union européenne, le Conseil régional de Midi-Pyrénées, le ministère de l'Agriculture et le Conseil général du Tarn. A cela s'ajoute une aide de 370 000 euros, allouée par la FNICGV (Fédération nationale de l'industrie et du commerce en gros de viande) et la FCD (Fédération des entreprises du commerce et de la distribution), partenaires du projet d'Ecole de la viande, pour l'achat du matériel pédagogique.