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Le négociant Jestin est repris par Comon

L’entreprise de négoce de viande a réduit la voilure. Elle travaille uniquement sur des marchés sécurisés.

Un an après avoir déposé le bilan, le négociant en viandes Jestin vient de trouver un repreneur. Le Tribunal de Commerce de Morlaix (Finistère) a confirmé le 18 février un plan de cession au groupe Comon, implanté au Bénin. Ce dernier est bien connu en Europe, dans le secteur de la volaille. Il effectue d’importants achats de marchandises dans l’Hexagone. Comon, qui emploie plus de 300 personnes, possède d’importants entrepôts frigorifiques au Bénin. Le groupe travaille dans plusieurs pays africains. « Ils sont spécialistes de la volaille. J’ai une culture du porc et du bœuf. Nos deux structures sont donc complémentaires», affirme Michel Jestin, fondateur de l’entreprise éponyme. « Je peux également leur donner un coup de main dans l’import. »

Voilà l’entreprise finistérienne remise sur les rails, au terme de deux semestres d’observation probatoires. Michel Jestin, reste aux commandes. Il occupe désormais une fonction de directeur salarié. « Les grosses structures n’ont plus leur place dans le métier,déclare-t-il. Seules les petites unités, performantes et capables de s’adapter, peuvent survivre. » Les ambitions du négociant ont été sérieusement revues à la baisse. 11 salariés composent l’effectif, contre 26 il y a deux ans et une quarantaine à la fin des années 90. L’activité se concentre sur les marchés traditionnels, à savoir la Russie, les Dom-Tom, la France et l’Asie. Objectif de chiffre d’affaires : 20 millions d’euros la première année (contre 74 M EUR en 2001). « Nous avons sélectionné les meilleurs clients,explique-t-il. L’entreprise ne peut plus se permettre de prendre de risque. Ses marchés sont entièrement sécurisés. Aucun crédit n’est accordé. Les transactions sur la Russie s’effectuent en prépaiement.»

Même si la grippe aviaire est favorable à son activité, Michel Jestin ne cache pas son inquiétude. « C’est fatigant,reconnaît-il . Personne n’est à l’abri d’une crise sanitaire. Le métier de négoce est fragile. »

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