Le Moulin de Païou étend son maillage
Le Moulin de Païou tourne à plein régime. Ce réseau de boulangeries franchisées lancé en 2002 à Vallauris, dans les Alpes-maritimes, compte déjà 15 enseignes, et suit une croissance pour le moins soutenue. « Nous comptons maintenir un rythme de 6 à 7 nouvelles unités par an » précise le président du conseil d’administration de cette SAS, Jean-Yves Clabaut. Après avoir atteint l’an passé un chiffre d’affaires de 7,2 millions d’euros, le groupe s’attend à clôturer son exercice 2007 à 8,5 millions d’euros.
La partie était pourtant loin d’être gagnée. Lorsqu’en 2002, Jean-Yves, Marcel, Patrick et Vincent quittent sur un contentieux la franchise du « Pétrin Rideïrou », avec 37 autres adhérents, c’est une nouvelle aventure qui commence. Les 4 boulangers azuréens, basés à Nice, Vallauris, Monaco et la Seyne-sur-mer décident « de passer de l’autre côté » en devenant franchiseurs à leur tour. « La solution la plus difficile, mais la plus enthousiasmante » se souvient Jean-Yves Clabaut, entrepreneur dans l’âme. Une société est montée pour regrouper leurs boutiques. « Nous avons dans un premier temps voulu tester la viabilité du projet hors du département, avec des magasins en propre » explique le dirigeant. Des boulangeries sont ainsi progressivement créées à Paris, Lyon, Genève et dans le Var. Avec succès. Deuxième étape en juillet 2005, avec l’ouverture du premier Moulin de Païou franchisé à Boulogne-Billancourt. Ils sont au nombre de 6 aujourd’hui, répartis entre Metz, Castres, le Var, et les Bouches-du-Rhône.
Avec un chiffre d’affaires moyen de 620 000 euros pour une surface de 200 m 2 et une rentabilité de l’ordre de 10 %, le concept séduit. Chaque boutique s’approvisionne à raison de 80 à 100 quintaux de farine par mois exclusivement auprès de la minoterie Forest de Cluny. « Mais attention, prévient Jean-Yves Clabaut, nous ne sommes pas une centrale d’achat, mais de référencement ! Chacun achète sa matière première ». Contre un droit d’entrée de 40 000 euros et une participation à hauteur de 7 % du chiffre d’affaires de chaque boulangerie, la maison-mère fourni le savoir-faire technologique, « transmet et anime un contenu marketing », et travaille sur de nouveaux développements.
Développement sur le snacking
Fin juin, une unité-pilote mariant boulangerie et snacking devrait ainsi être lancée à Toulon. « Cette activité est aujourd’hui pour nous incontournable, vis-à-vis de nos clients comme de nos franchisés » affirme Jean-Yves Clabaut, qui n’entend pas faire « une simple extension des boulangeries sur ce secteur, mais bien considérer la restauration rapide comme un métier à part entière ».
En attendant la validation de ce nouveau type de point de vente, le Moulin de Païou multiplie les implantations dans l’Hexagone, du Nord-est au Sud-ouest, en passant par la région parisienne… et pourrait bientôt poser le pied à l’étranger. Des contacts sont pris au Maroc, en Espagne ou encore en Russie. « Tout dépendra des opportunités » conclut Jean-Yves Clabaut.