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Le « Monde des Vodkas Russes » établit une charte et un label

Pour parer au peu de consistance de la définition européenne et aux usurpations grandissantes, les principaux producteurs de vodka russe ont créé une association. En envisagent de demander une IGP.

Lorsqu’en juin 2007 il a fallu définir la fabrication de la vodka en Europe, c’est le Parlement européen qui s’est exécuté en donnant une définition aussi large que vague : « Boisson alcoolisée, à base d’alcool éthylique, de provenance agricole ». Cette imprécision autorisait de fait comme matière première, l’utilisation de céréales mais aussi de pommes de terre, de betteraves, de raisin etc... avec néanmoins obligation de préciser l’ingrédient sur l’étiquette. On se demande pourquoi la Russie, un des producteurs originels et leaders en matière de production, ne fût ni invitée ni consultée dans ce débat parlementaire.

Le succès de la vodka, en et hors Russie, a attiré les convoitises. Sans protection de l’origine, de nombreux opérateurs, certains émigrés de la Révolution d’octobre, décidèrent de créer leurs propres vodkas à partir de n’importe quels ingrédients et d’usurper l’appellation « vodka russe » en associant images et symboles russes et en utilisant des noms à consonances slaves pour créer la confusion chez le consommateur.

Pour parer au peu de consistance de la définition européenne et aux usurpations grandissantes, les principaux producteurs de Vodka russe ont créé une association « Le Monde des Vodkas Russes » regroupant le groupe Kin, acteur majeur sur le marché domestique et en duty-free notamment avec les marques Katusha et Matriochka, l’entreprise d’État du Trésor Soyuzplodoimport (SPI) qui produit au total 25 marques de vodkas dont les célèbres Stolichnaya et Moskovskaya (dont les droits de distribution sont en cours de renégociations au niveau mondial) et la société Russian Imperial Collection sur une niche plus premium. Celle-ci commercialise d’ailleurs une vodka haut de gamme dans un œuf de Fabergé, véritable petite œuvre d’art. « L’association a mis en place une charte de qualité en dix points comprenant le processus de fabrication et les ingrédients utilisés et matérialisée par un contrôle et un logo “Authentic Russian Vodka”, précise Natalia Chvetsova, directrice de l’association installée rue Royale à Paris. Cette charte comprend notamment l’élaboration à base de blé ou de seigle, un titrage à 40° minimum (selon le brevet de Mendeleïev) et un embouteillage obligatoire en Russie. Nous jouons aussi un rôle de lobbying pour faire reconnaître la vodka russe en IGP ». L’association a également pour objet de faire la promotion de la vodka authentique dans les bars, restaurants, hôtels avec la participation de grands chefs et de sommeliers en Europe mais aussi de mener des travaux d’informations sur la culture de la boisson nationale russe de son histoire et de ses traditions gastronomiques.

Russes et Polonais revendiquent la vodka

La bataille fait encore rage pour déterminer l’origine de la vodka. En fait, le mot vodka signifie eau ou petite eau en russe comme en polonais, chaque pays en revendiquant la découverte. Le démarrage de l’essor de la vodka date en tout cas incontestablement de la découverte en 1865, du chimiste Mendéleïev qui a stabilisé le processus d’élaboration de la distillation à 40°. Une formule brevetée en 1894 par le gouvernement russe qui en fait une boisson nationale.

En 1982, le tribunal d’arbitrage International reconnaît le droit à la Russie d’utiliser pour le marché international le slogan : « Seule la vodka produite en Russie est l’authentique vodka russe ». Une décision qui n’a pas été sans engendrer déjà quelques polémiques, La Russian Standard accusant par exemple la Stolichnaya, embouteillée en Pologne, de ne pas être vraiment russe.

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