Le melon s'organise pour anticiper les crises
Le melon est habitué aux à-coups de production brutaux qui viennent faire plonger les marchés, phénomène renforcé ces dernières années par les décalages de production dans les bassins les plus au sud. « En France, le pic de production s'établit à 4 000 tonnes quotidiennes, ces dernières années. Durant certaines périodes, on a atteint et dépassé les 6 000 tonnes, jusqu'à 8 000 tonnes », a expliqué hier au Sifel Bernard Borredon, président de la section nationale melon. Pour mieux passer ces caps difficiles, et dans la poursuite des travaux engagés l'année dernière, la commission interprofessionnelle de première mise en marché est opérationnelle depuis le 6 mars sur le territoire du comité de bassin grand Sud-Ouest. Les autres régions de production (Sud-Est, et Centre ouest) devant se doter d'outils similaires dans les semaines à venir… Outre le suivi des calendriers de production des différentes régions et opérateurs, cette commission régionale, qui abondera les travaux de la commission nationale, participera au déclenchement des campagnes de communication destinées à soutenir la consommation durant les périodes de pics de production. Une segmentation sera mise en œuvre entre les melons de conservation, qui viennent de loin, et les melons produits en France. Les premiers répondront au nom de melon « vert », sucrés mais moins prononcés en goût, et les melons charentais locaux seront regroupés sous le vocable « jaune » assurant un bon taux de sucre et des qualités gustatives supérieures. Basée sur le volontariat, cette organisation a concerné la moitié des volumes de melon l'an passé. Une CVO de 0,50 Eur/t sera mise en place en 2006 pour financer la communication.