Le marché du porc se remet de la grippe A
Le temps est à l’accalmie sur le marché mondial du porc, après le passage du cyclone grippal. Du côté de la Russie, le service fédéral de contrôle phytosanitaire et vétérinaire Rosselkhoznadzor a annoncé hier la levée des interdictions sur le cochon en provenance d’Espagne, à l’exception des provinces de Barcelone, Séville et Valence. Dans le même temps aux Etats-Unis, le patron de Smithfield, Larry Pope, est apparu détendu lors d’une conférence, considérant l’épidémie de grippe A comme « un événement de trois semaines » qui est « essentiellement derrière nous ». Le géant de la viande a toutefois été ébranlé par cette crise sanitaire. Pendant la semaine du 27 avril, l’industrie porcine américaine a subi une baisse à deux chiffres de la consommation domestique. La demande s’est rétablie depuis. Mais, de grands pays consommateurs de porc, comme la Chine et la Russie, continuent de limiter leurs importations, ce qui pénalise les producteurs américains ou canadiens et pourrait faire le jeu des européens. « Comme les Américains ont perdu du marché, les Européens en ont gagné un peu », souligne Andrew Cookson, du cabinet de conseil dans l’agroalimentaire Gira. Une bonne nouvelle pour le Marché du porc breton, qui attend impatiemment la reprise.