Le marché du porc breton au bord de l’explosion
«Les éleveurs de porc jouent avec le feu », telle est la réaction du syndicat des entreprises françaises des viandes (Sniv-SNCP) à propos du cadran de Plérin. Le Marché du porc breton (MPB) n’avait toujours pas redémarré ce matin, après un report de séance lundi. Lieu de confrontation entre l’offre et la demande, celui-ci vire au champ de bataille. D’un côté, les producteurs refusent toute nouvelle baisse des cours, qu’ils jugent déjà trop bas. De l’autre, les abatteurs font jouer les équilibres du marché, en freinant les achats face au reflux de la consommation. L’actuel blocage du MPB est vu par certains comme le prélude d’une fermeture de plusieurs mois, au risque de faire disparaître le cadran. « On saura faire sans, avance le directeur délégué du Sniv-SNCP Paul Rouche. Les relations commerciales se feront en direct à la ferme. » L’attention est d’autant plus focalisée sur le MPB que l’interprofession échoue à s’entendre sur l’étiquetage de l’origine des viandes, censé redynamiser la demande de porc français. Dans un communiqué, les éleveurs de la Fédération nationale porcine expriment leur « lassitude devant le double langage déplorable de certains outils coopératifs », qui soutiennent la démarche tout en s’y opposant au sein de la fédération des salaisonniers (Fict), au titre de leur propre activité de transformation.