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Le manque de concurrence, responsable des prix élevés ?

Le rapport sur la « Formation des prix », présenté hier à la presse, préconise une concurrence accrue dans la grande distribution pour baisser les prix alimentaires en France.

La faible concurrence entre les enseignes de la grande distribution serait responsable des prix alimentaires élevés en France, en comparaison de nos voisins allemands, espagnols et néerlandais. Si les prix français ont rejoint le niveau des prix allemands, ils restent plus élevés que les prix néerlandais et espagnols. « Une baisse des prix durable ne peut être obtenue sans accroissement de la concurrence », est-il indiqué en conclusion du rapport sur la « Formation des prix », réalisé par Eric Besson (secrétaire d’Etat chargé de la prospective) à la demande de Michel Barnier, ministre de l’Agriculture. Evaluant trois catégories de produits (fruits et légumes, produits laitiers et viande de porc), ce rapport précise que « cette concurrence ne doit pas s’exercer au détriment des producteurs et des transformateurs ». Votée cet été, la Loi de Modernisation de l’Economie (LME) devrait permettre selon le ministre et le secrétaire d’Etat d’apporter plus de concurrence entre les enseignes et de développer la présence du Hard Discount qui reste faible en France. Si ce type de distribution n’est pas la panacée, il serait néanmoins une des solutions à une baisse des prix alimentaires, selon le secrétaire d’Etat. Cité en exemple dans le rapport, la marge réalisée par un hard discounter allemand sur un litre de lait UHT vendu en moyenne 61 centimes d’euros, serait de 6 centimes d’euros, tandis que le même litre de lait d’une marque nationale vendu 1 euro dans une enseigne française permettrait au distributeur de réaliser une marge de 37 centimes. Si les prix des yaourts et du camembert ont suivi en France la baisse du prix du lait de vache depuis 2002, ceux de l’emmental et du lait UHT ont eu tendance à légèrement progresser.
Effort des industriels
Concernant le jambon, au cœur des polémiques il y a quelques mois, la marge nette enregistrée par un hard discounter allemand serait de 1,71 euro par kilo, contre 2,55 euros pour un distributeur français. La marge nette de l’industriel n’atteindrait que 0,19 centimes d’euros. Alors que les prix agricoles jouent un rôle très variable sur la détermination des prix alimentaires (rôle plus faible dans la formation du prix des produits transformés), les industriels auraient consenti des efforts importants. Les fabricants de pâtes, notamment, auraient assumé une partie de la hausse du prix du blé  pour éviter de la répercuter entièrement sur le consommateur et préserver leurs avantages concurrentiels. S’ils ont demandé des hausses de prix dès la fin de l’été en raison de l’augmentation de leurs coûts, ils ont fait marche arrière en raison de la menace de déréférencement et accepté de repousser ces hausses de tarifs de deux mois, tandis que « les distributeurs n’ont que très peu comprimé leurs marges », selon ce rapport. Les premiers résultats de l’Observatoire des prix et des marges, lancé en mars dernier, dont le comité de pilotage opérationnel a trouvé un consensus sur les mêmes catégories de produits que le rapport Besson le 11 décembre, sont attendus au cours du premier trimestre 2009.

Rédaction Réussir

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