Le halal de Herta, un avenir en pointillé
«On se donne quelques mois pour décider de notre avenir dans la charcuterie halal », a affirmé mardi en conférence de presse la directrice marketing de Herta, Suzanne Manet. « Soit on revient, soit on abandonne. » La production de la marque est suspendue depuis un mois, après la publication d’un rapport du laboratoire Eurofins faisant état de traces de porc dans des saucisses Knacki de volaille destinées à la population musulmane. « La contre-expertise de Genetic ID, avec un seuil de détection plus bas, a montré l’absence d’ADN de porc dans le lot de produits incriminés, a-t-elle soutenu. Idem pour les analyses libératoires mises en place dans la foulée. » Ces tests systématiques sont vite devenus ingérables pour le charcutier traiteur, confronté à des problèmes de ruptures. Herta est en train d’étudier une nouvelle organisation logistique. L’enjeu n’est pas neutre : la charcuterie halal pèse 1 % du chiffre d’affaires du fabricant (établi à 450 millions d’euros en 2010, en croissance de 7 %). Concernant les nouveautés 2011, la marque s’appuie sur le succès des produits meilleurs pour la santé. Des lancements sont prévus en jambon à - 25 % de sel, Knacki à - 25 % de matière grasse et de sel. Un autre levier de croissance concerne les ingrédients. Le Bon Paris sort en tranches épaisses de 55 g (contre 38 g en moyenne), une offre destinée à des repas chauds et faciles à préparer.