Le groupe Bel veut produire Boursin au Japon

> Antoine Fiévet, président-directeur général du groupe Bel.
Réalisant 80 % de son chiffre d'affaires hors de France, le groupe Bel veut poursuivre son développement à l'international. Il annoncera prochainement un nouveau partenariat au Japon, afin de pouvoir produire sa marque Boursin® du côté du pays du Soleil-Levant. Le groupe y commercialise déjà sa marque, mais grâce à des exportations réalisées à partir de l'une de ses six usines françaises. Racheté en 2007 auprès d'Unilever, Boursin® réalise encore 50 % de ses volumes en France, loin des standards du groupe. L'Arabie saoudite est par exemple le premier marché en volume de la marque Kiri® ; les États-Unis le premier de la marque Mini Babybel® . « L'activité de Boursin® est forte aux États-Unis, au Canada ou en Asie. Nous espérons bien que Boursin® intègre le top 20 des marques mondiales de fromage », précise Antoine Fiévet, président-directeur général du groupe Bel.
Le Proche et Moyen-Orient, risqué mais dynamiqueAux États-Unis, le groupe est en train de finaliser la construction d'une troisième usine dans le Dakota du Sud, à la faveur d'un investissement de 100 millions d'euros. Elle sera dotée d'une capacité de production de Mini Babybel® d'environ 10 000 tonnes. Le groupe n'exclut pas une seconde phase d'agrandissement pour 2016-2017 si la croissance de ses ventes se confirme. « La répartition géographique actuelle de notre chiffre d'affaires nous convient. Nous essayons d'équilibrer notre développement entre des pays risqués et des pays moins risqués. C'est pour équilibrer le Moyen-Orient que nous avons investi aux États-Unis, le second pays du groupe en termes de chiffre d'affaires. Mais c'est aussi parce que nous sommes arrivés au Maroc en premier que nous y avons des parts de marché importantes, ou en Algérie où on a une part de marché de 90 % maintenant, ou encore au Vietnam », explique Antoine Fiévet. La situation en Syrie avait obligé le groupe à fermer une usine et transférer sa production sur un autre site. La zone du Proche et Moyen-Orient recèle néanmoins un fort potentiel. En 2013, le groupe y a connu une croissance organique de 9,4 % de son chiffre d'affaires, atténuée par des effets de devises (+0,9 % de croissance publiée*). 13 % du chiffre d'affaires y a été réalisé l'année dernière. Le Proche et Moyen-Orient ainsi que la zone Afrique restent les régions les plus dynamiques pour le groupe.
Prévision de croissance en volume de 5 % en 2014Pour atteindre son objectif de chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros à l'horizon 2015 (2,72 milliards d'euros en 2013, +5,3 %), le groupe mise sur ses marques phares (La Vache qui rit® , Kiri® , Mini Babybel® , Leerdammer® ou Boursin® ) pour enregistrer une croissance entre 4 et 5 % de ses volumes commercialisés cette année. « Nous avons des ambitions fortes en termes de croissance. Nous devons aller chercher entre 4 et 5 % de croissance en volume sur 2014 et le premier trimestre est bien orienté pour atteindre cet objectif », commente le président-directeur général.
*Croissance externe+croissance organique.