Le Grenelle de la mer vise les pollutions agricoles
La table ronde n°2 du Grenelle de la mer s’est achevée hier soir sur l’obtention de fortes avancées par le camp écologiste. « Nous avons réussi à arracher une baisse de 40 % des intrants dans les zones les plus exposées », se félicite Christian Garnier, vice-président de France Nature Environnement (FNE). L’une des mesures principales prises lors de la table ronde consiste en effet à accélérer la réduction des nitrates et phosphates venant de tous les acteurs (notamment des agriculteurs, ndlr) et vise l’objectif de -40 % pour 2012/2014 dans les bassins situés en zones vulnérables et dont le littoral est eutrophisé. Autre grande victoire pour l’association écologiste : l’anticipation de la réalisation de l’objectif du « tiers sauvage » (ramené à 2020 au lieu de 2050). L’idée, britannique à l’origine, est de placer, à terme, un tiers du littoral à l’abri de toute forme d’urbanisation en le consacrant par exemple à « un espace agricole de qualité », souligne Christian Garnier. En contrepartie, les écologistes ont accepté un accès facilité de l’aquaculture au littoral. Mais ces fermes marines devront respecter deux nouvelles mesures prises par le Grenelle de la mer. La part des farines et huiles de poissons marins devra être réduite de 80% dans l’alimentation animale d’ici à 2020 et 25% des produits d’aquaculture français devraient être écolabellisés en 2015.