Le grand oral du nouveau commissaire Cioloş
Les députés européens voteront, probablement le 9 février prochain, pour la mise sur les rails de la nouvelle Commission européenne. Si, lors de son audition le 15 janvier dernier, Dacian Cioloş n’a pas nié la nécessité de réformer la politique agricole européenne, l’ancien ministre de l’Agriculture roumain a toutefois planté le décor de ses ambitions. Avec trois priorités, dont le maintien et la mise en valeur d’une agriculture durable dans l’Europe des 27, appuyée par des paiements directs et la conditionnalité des aides quant au « respect de certaines règles de base liées à l’utilisation des terres agricoles ». Il a également plaidé pour une meilleure adéquation entre la production agricole et le marché, tout en évoquant l’idée de « filets de sécurité » destinés à prévenir ou amortir les à-coups du marché tels que ceux connus en 2008 et 2009. Troisième point mis en avant, la politique de développement rural qu’il souhaite voir renforcée pour qu’elle participe de « la mise en valeur de la richesse rurale en termes économiques, sociaux, environnementaux » et qu’elle assure « la modernisation des agricultures des régions européennes en accord avec les pressions concurrentielles des marchés. » Il estime enfin que la Pac revisitée doit « assurer non seulement la sécurité d’approvisionnement des marchés de l’Europe et dans le monde en matières premières alimentaires et non alimentaires, mais aussi fournir des biens publics environnementaux (…) ». Et rappelé enfin qu’il trouvait « adéquat » le financement actuel de la Pac et que la discussion budgétaire devait se tenir « en rapport avec les objectifs que nous allouons à cette politique. »