Le gouvernement veut assouplir la notion de position dominante
Hier, lors d’un colloque sur les filières agricoles organisé à Paris-Bercy par la DGCCRF (direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes), le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, et le ministre de l’Économie François Baroin ont défendu un droit de la concurrence au service de la compétitivité et d’une « allocation optimale des ressources ». Bruno Le Maire a marqué l’auditoire de près de 300 personnes en invitant à « interpréter le droit de la concurrence de manière souple, moderne et intelligente ». Les deux ministres ont regretté que le critère de position dominante ait freiné les groupements de producteurs agricoles, de lait ou de fruits et légumes. L’offre s’est beaucoup concentrée en Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark, a mentionné François Baroin. Un groupe de travail gouvernemental sera constitué, a annoncé Nathalie Homobono, directrice générale de la DGCCRF, entre les ministères de l’Agriculture, de l’économie et l’Autorité de la Concurrence pour faire évoluer les notions de dominance et de « marché pertinent ». François Baroin a assuré le secteur fruits et légumes de l’intention gouvernementale d’établir une observation « plus fine » de cette filière, reflétant ses divers modes d’organisation.