Le gouvernement condamne « les exactions » de Morlaix

L’incendie volontaire du centre des impôts de Morlaix et du bâtiment de la Mutualité sociale agricole, vendredi soir par des légumiers en colère a frappé les esprits. Le Premier ministre Manuel Valls a promis les plus énergiques poursuites judiciaires contre les auteurs. Le parquet de Brest a appelé les témoins à se manifester pour tenter de les identifier. Stéphane Le Foll a condamné « avec la plus grande fermeté les exactions intervenues à Morlaix » soulignant que « la crise du chou fleur et de l’artichaut est en grande partie liée à une surproduction liée aux conditions climatiques ». Quelques heures avant ces violences, le président de la Sica Saint-Pol, première organisation de producteurs de légumes de France (1100 fermes, 1500 agriculteurs, près de 300 000 t de légumes vendus sous marque Prince de Bretagne) appelait les producteurs à « la simplification administrative ». Estimant que la Sica souffre de « dysfonctionnements de l’Etat », de « médiocrité administrative », Jean-François Jacob évoquait un « plan de mesures à court terme » pour sauver une économie légumière qui, à production égale, a perdu 25 % de son chiffre d’affaires en un an. Joint au téléphone ce lundi, on sentait la Sica Saint-Pol comme gênée aux entournures. Le mouvement est parti de la base, pas de la Sica, affirmait un porte-parole. Des rendez-vous sont prévus cette semaine au ministère.