Le Gouessant a maintenu le cap en 2003 malgré les crises
La coopérative Le Gouessant a présenté, jeudi devant les journalistes à son siège de Lamballe (Côtes d’Armor), « des résultats corrects […] malgré le contexte difficile », a expliqué Jean-Yves Cornec, directeur général.
Le chiffre d’affaires de la coopérative a même légèrement progressé (+ 3,3 %) à 311,7 millions d’euros (350 millions en consolidé), et le résultat net atteint 3,85 millions.
1,032 million de tonnes, c’est à très peu de chose près le tonnage 2002. L’exercice a cependant été loin d’être une promenade de santé. Jean-Yves Cornec avoue avoir connu quelques frayeurs lors de l’arrêt de l’usine Terrena de Trémorel (Côtes d’Armor).
« Il a fallu trouver rapidement un nouveau débouché pour les dindes d’une centaine de nos éleveurs», a-t-il confié. La solution du Gouessant a consisté à trouver des marchés à l’exportation vers plusieurs pays d’Europe pour des carcasses de dindes. Pour soutenir ses adhérents touchés par les crises (avicole, porcine), Le Gouessant a consenti d’importantes ristournes en 2003 : 2,5 millions d’euros. Et elle prévoit d’en redistribuer 1,2 million cette année, soit près du tiers de son résultat 2003. Le Gouessant a surtout adapté ses outils industriels dans le but de diminuer les coûts. « Nous avons investi 5 millions d’euros en 2003 pour automatiser une de nos usines (SOFRAL) et achevé nos investissements sur Agronor qui produit des engrais organiques à partir des déjections animales ». La coopérative va poursuivre, en 2004, sa chasse aux surcoûts, tout en gérant l’effondrement de nouveaux marchés, comme le lait ou l’œuf depuis le début 2004 -Le Gouessant en a produit 760 millions en 2003. Mais à moyen terme, Cornec sait que les seules vraies économies se trouveront uniquement dans la diminution du nombre de structures en Bretagne. Il dit s’y préparer.